Si les membres de l'UE hésitaient sur le calendrier et l'ampleur de la suspension des mesures restrictives, il n'y avait aucun doute sur leur volonté commune de répondre de manière positive aux efforts du pouvoir birman depuis un peu plus d'un an en matière de réformes démocratiques. C'est pourquoi l'annonce officielle de la suspension des sanctions contre ce pays ne surprend personne.
Elles ne sont cependant pas levées, mais suspendues pour une période d'un an. Autrement dit, l'UE se réserve le droit - à tout moment - de les réintroduire, si le gouvernement dit « civil » montre des signes de recul dans ses réformes. En attendant, toutes les sanctions économiques et politiques concernant entreprises et organisations, l'interdiction de voyager et les gels des avoirs ont été suspendues. Seul l'embargo sur les armes reste maintenu.
Les restrictions commerciales et d'investissement en vigueur depuis 1996 visaient plus de 800 entreprises et les sanctions contre les personnes proches du régime concernaient environ 500 personnes.