En levant les sanctions économiques qui datent de 1996, les pays membres de l'Union européenne souhaitent saluer les réformes entreprises jusqu'ici par le régime birman, mais aussi l'encourager à poursuivre sur cette voie.
Une ONG britannique y voit au contraire une manoeuvre de certains pays, motivés par le profit et ce au détriment de la population, comme nous l'explique Mark Famaner, directeur de Burma Campaign : « Ce qui nous inquiète, c'est que certains gouvernements européens profitent des récents changements en Birmanie pour accéder à ses ressources naturelles. Les compagnies veulent avoir accès à une main d'oeuvre bon marché.»
Mark Famaner prévient : «si les sanctions économiques sont suspendues et que les compagnies européennes entrent dans le pays, notre plus grande crainte c'est qu'ils ignorent que dans ce pays, le droit du travail n'existe pas, qu'il n'y a pas de syndicat, et qu'il n'existe aucune loi, ni protection de l'environnement. Les entreprises peuvent bénéficier d'une main d'oeuvre et des ressources naturelles à bas prix, et donc exploiter les gens et le pays.»
Malgré les richesses du sous-sol birman (gaz, pétrole, cuivre et pierres précieuses), la moitié de la population birmane vit sous le seuil de pauvreté.