Birmanie : David Cameron et Aung San Suu Kyi proposent de suspendre les sanctions

C'est la première visite d'un chef de gouvernement occidental dans le pays depuis des décennies. Le Premier ministre britannique David Cameron est ce vendredi 13 avril en Birmanie. Après s'être entretenu avec le président Thein Sein, il a rencontré l'opposante et Prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi. Tous deux sont tombés d'accord au sujet des sanctions.

David Cameron a attendu de rencontrer Aung San Suu Kyi pour demander la suspension des sanctions. Il s'agit de les suspendre et non pas de les lever et l'embargo sur les armes doit être maintenue, a-t-il précisé après avoir reçu le soutien de la chef de file de l'opposition.

Aung San Suu Kyi avait jusqu'à présent plaidé pour le maintien des sanctions. « Je soutiens l'idée de la suspension des sanctions plutôt que leur levée », a-t-elle expliqué, en se déclarant « par nature, une optimiste prudente ».

Ces mesures restrictives sont en place depuis la fin des années 90, leur suspension permet de laisser planer une menace sur les dirigeants birmans. Le président et ancien général Thein Sein, qui a impulsé la ligne réformatrice, est arrivé au pouvoir il y a un an après l'autodissolution de la junte militaire. Il a déjà reçu la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton et les Etats-Unis se sont depuis engagés à alléger les restrictions sur les investissements et à nommer un ambassadeur.

Le processus de démocratisation a été unanimement salué par la communauté internationale en attendant le prochain grand rendez-vous démocratique, il faudra être patient. Il s’agit des élections législatives de 2015.

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