Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
C’est la première fois depuis 63 ans que l’Etat central Birman et la guérilla karen sont aussi près de la conclusion d’un accord de paix.
En 2002, le chef des services de renseignements de l’époque, Khin Nyunt, avait déjà initié un processus de réconciliation avec les leaders de l’Union nationale karen, mais les durs du mouvement de guérilla avaient finalement fait marche arrière.
Cette fois-ci, le contexte est radicalement différent. Mis à part les Kachins, toutes les guérillas ethniques du pays ont signé des accords de cessez-le-feu. De plus, l’élection de l’opposante Aung San Suu Kyi au Parlement semble garantir le sérieux du processus de réformes.
Les négociations actuelles ont porté sur la réinstallation dans leur village des populations déplacées par les combats, ainsi que sur les opérations de déminage. La question la plus sensible est celle du statut politique de l’Etat Karen. Les Karens demandent une large autonomie, ce qui du point de vue du gouvernement, pourrait contredire la Constitution.
Les représentants karens devaient rencontrer ce dimanche Aung San Suu Kyi pour sonder ses vues sur le sujet. Des vues qu’elle a rarement exposées en détail.