Après avoir organisé les premières élections démocratiques en Birmanie, les généraux birmans, toujours au pouvoir, tentent de pacifier le pays. Un avion spécialement affrété a transporté six dirigeants de l'Union nationale karen (KNU) à Naypyidaw, la capitale du pays où ils ont discuté avec le chef de l'Etat pendant une heure et demie.
Il s’agissait de consolider le fragile cessez-le-feu signé en janvier, et de convaincre que les efforts de paix de la junte sont sincères. Un tiers des Birmans appartenant à des minorités ethniques est en rébellion contre le pouvoir central depuis l’indépendance en 1948. La guérilla karen a été une des plus redoutables, et des dizaines de milliers de Karens ont du fuir pour se refugier en Thaïlande.
L'accord de cessez-le-feu envisage le retour des populations déplacées, le déminage de la région, et la présence d’observateurs internationaux pour garantir la paix. Le président birman se dit prêt également à envisager la libération de prisonniers sur la base d'une liste « fournie par l’Union nationale karen ». Un membre du comité central de l'organisation a déjà été amnistié juste après avoir été condamné à 20 ans de prison.