Avec notre bureau de Bruxelles,
L’Afghanistan figurait en bonne place des discussions du conseil Otan/Russie du fait de la mise à disposition des alliés de la base aérienne d’Oulianovsk. Située à quelques centaines de kilomètres de la frontière kazakhe, elle servira de pivot logistique pour le retrait des quelque 130 000 soldats de l’Otan en Afghanistan.
La Russie estime que c’est une façon de participer à la sécurisation de l’Afghanistan, mais en revanche, la stratégie alliée de retrait a été sévèrement critiquée à Bruxelles par Serguei Lavrov.
Le ministre russe des Affaires étrangères a martelé que le calendrier de retrait de l’Otan était artificiel et inadéquat, tant que l’Afghanistan n’était pas en mesure d’assurer seul sa propre sécurité. En clair, le départ des troupes alliées prévu fin 2014, lui semble anticipé.
Ce n’est pas du tout l’avis du président afghan, qui a encore réclamé une accélération du retrait après la publication de photos de soldats américains posant à côté de cadavres de talibans.
L’Alliance atlantique s’efforce pour sa part de présenter un front uni et ne compte pas changer son plan de retrait. Suite aux pressions, l’Australie est d’ailleurs revenue sur sa décision de retirer ses troupes cette année.