C'était la dernière étape de l'ascension fulgurante de Kim Jong-un, le fils cadet et successeur désigné de son père Kim Jong-il décédé le 17 décembre 2011. Lors d'un rarissime congrès du parti unique au pouvoir, le quatrième depuis la création de la Corée du Nord en 1948, le jeune Kim a été désigné secrétaire général du parti.
Déjà promu commandant suprême de l'armée, forte de plus d'1,2 million d'hommes, Kim Jong-un devient à présent l'homme le plus puissant de l'administration civile et donc le nouveau maître incontesté du pays.
Toutefois, en raison de son jeune âge, moins de 30 ans, et de son manque d'expérience, il restera étroitement encadré par les anciens du régime. Son oncle et sa tante ainsi que quelques hauts dirigeants militaires continueront en réalité à exercer le pouvoir.
Dans un contexte de tensions internationales, le sacre de Kim Jong-un, la céméronie grandiose prévue ce dimanche à Pyongyang en l'honneur de Kim Il-sung - le « père de la nation » - et surtout le lancement controversé d'une fusée dans les jours à venir, illustrent la volonté du régime de conforter le caractère dynastique dans la succession.