Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Le Japon ne veut prendre aucun risque avec ce prochain tir d’une fusée nord-coréenne. Il est presque sur le pied de guerre aujourd’hui.
Il a activé son bouclier antimissile de l’île d'Okinawa, tout au Sud, jusque dans l’île de Hokkaido, tout au Nord. Il a installé à un jet de pierres du palais impérial à Tokyo des batteries antimissile « Patriot ».
Le Premier ministre Noda a ordonné à son armée de détruire la fusée nord-coréenne, si elle menaçait le territoire japonais. Le Japon n’oublie pas qu’en 1998, un missile balistique nord-coréen avait survolé son territoire, sans être détecté. De plus, une centaine de missiles nord-coréens sont pointés vers les mégalopoles japonaises.
Depuis lors, le Japon a déployé un bouclier antimissile, une mini-guerre des étoiles avec les Etats-Unis, et son armada du Pacifique. Trois destroyers japonais, dotés du système capable de détruire en vol plusieurs dizaines de missiles simultanément, ont encore été envoyés en mer de Chine orientale.