Le Japon se prépare avec inquiétude au lancement d'une fusée nord-coréenne

La Corée du Nord ouvre ses portes aux journalistes. Une cinquantaine de correspondants de presse a été invitée ce dimanche à visiter le centre spatial de Tongchang-ri dans le nord-ouest du pays, depuis lequel doit s'élancer dans quelques jours une fusée qui inquiète autant les pays de la région que les Etats-Unis. La visite proposée à la presse internationale était justement destinée à dissiper ces inquiétudes. Pyongyang assure qu'il s'agit de lancer un simple satellite d'observation, mais du côté japonais, personne n'y croit.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Le Japon ne veut prendre aucun risque avec ce prochain tir d’une fusée nord-coréenne. Il est presque sur le pied de guerre aujourd’hui.

Il a activé son bouclier antimissile de l’île d'Okinawa, tout au Sud, jusque dans l’île de Hokkaido, tout au Nord. Il a installé à un jet de pierres du palais impérial à Tokyo des batteries antimissile « Patriot ».

Le Premier ministre Noda a ordonné à son armée de détruire la fusée nord-coréenne, si elle menaçait le territoire japonais. Le Japon n’oublie pas qu’en 1998, un missile balistique nord-coréen avait survolé son territoire, sans être détecté. De plus, une centaine de missiles nord-coréens sont pointés vers les mégalopoles japonaises.

Depuis lors, le Japon a déployé un bouclier antimissile, une mini-guerre des étoiles avec les Etats-Unis, et son armada du Pacifique. Trois destroyers japonais, dotés du système capable de détruire en vol plusieurs dizaines de missiles simultanément, ont encore été envoyés en mer de Chine orientale.

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