L'ASEAN, la Chine, le Japon et la Corée du Sud consolident aussi leur fonds d'urgence

Les pays asiatiques de l'Est et du Sud-Est, réunis à Phnom Penh au Cambodge ce 30 mars 2012, ont décidé de doubler le montant du fonds créé pour faire face aux crises financières. Il doit permettre aux pays de l'ASEAN, à la Chine, au Japon et à la Corée du Sud de résister aux attaques spéculatives contre leurs monnaies. L'Union européenne vient également de consolider son fonds de stabilisation.

La crise financière des dernières années pousse les ensembles régionaux à renforcer sensiblement leurs protections contre les mouvements financiers incontrôlables. L'Union européenne vient de porter à 800 milliards d 'euros la capacité d'intervention du Mécanisme européen de stabilité, son principal outil en faveur des pays européens en difficulté.

Au même moment, les pays d'Asie du Sud-Est ainsi que la Chine, le Japon et la Corée du Sud décident d'augmenter de 120 à 240 milliards de dollars leur propre pare-feu anti-crise.

Booster l'«initiative de Chiang Mai»

Créé en 2000, après la profonde crise financière asiatique de 1997-98, ce dispositif, appellé «Initiative de Chiang Mai», permet aux pays dont la devise est victime d'attaques spéculatives par les marchés financiers, de la protéger en l'échangeant momentanément contre des dollars américains. Ce dispositif a vu ses moyens financiers réévalués régulièrement depuis sa mise en place. Les pays concernés envisagent même d'en faire le point de départ pour la création d’un Fonds monétaire asiatique sur le même modèle que le FMI.

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