Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Le Premier ministre Yoshihiko Noda aurait poussé son ministre de la Justice à contresigner la sentence autorisant les trois exécutions, pour faire oublier son incapacité à convaincre son propre parti de centre gauche à doubler la TVA de 5 à 10 %.
La peine de mort reste très populaire au Japon. 85 % des Japonais y sont favorables. L’une des personnes exécutées a tué cinq personnes, en a blessé dix autres, dans une gare du sud du Japon.
A son arrivée au pouvoir, le parti de centre gauche du Premier ministre Noda avait promis d’ouvrir un débat sur l’abolition de la peine de mort devant le Parlement. Cette promesse n’a jamais été tenue.
La Fédération internationale des ligues des droist de l’homme qualifie la pendaison de « pratique indigne d’une démocratie moderne au Japon ». Les condamnés sont maintenus dans un isolement absolu, ne sont prévenus de leur pendaison que vingt minutes avant, et vivent pendant plus de dix ans, en moyenne, dans la crainte quotidienne de l’exécution.