Ce dimanche 25 mars, c'est Leung Chun-ying, un homme d'affaires de 57 ans réputé proche de Pékin qui a été élu à la tête de l'exécutif de Hong Kong. Ce businessman fils de policier, formé au Royaume-Uni est l'ancien secrétaire général du gouvernement hongkongais. Il dirige par ailleurs un cabinet d'expertise foncière tout en conseillant officiellement plusieurs provinces chinoises sur la réforme agraire.
En juin 2012, il succédera à Donald Tsang et deviendra le quatrième chef de l'exécutif régional depuis la rétrocession de Hong Kong à la Chine par le Royaume-Uni en 1997. C'est un collège de 1 200 grands électeurs représentant tous les secteurs de la vie locale qui a pu choisir Leung Chun-ying avec une majorité de 57,4% des suffrages. Il s'agit cependant d'une apparence de scrutin démocratique tant le chef de l'exécutif de Hong Kong est nécessairement élu pour ses capacités à ménager tant les autorités chinoises que les milieux d'affaires de cette Région administrative spéciale (RAS) qui jouit en principe d'un large statut d'autonomie en vertu du modèle « un pays, deux systèmes ».
Ses opposants n'ont recueilli que peu de suffrages: Henry Tang a rassemblé 23,75% des voix et le militant pro-démocratie, Albert Ho, dont la candidature était purement symbolique, seulement 6,3%. Des milliers de manifestants se sont rassemblés à l'extérieur du Centre des congrès de Hong Kong, où se tenait le vote, pour réclamer en vain la démocratie. Henry Tang, qui était jusqu'alors l'homme préféré de Pékin a été lâché par les autorités locales après après la révélation de plusieurs affaires douteuses le concernant (infidélités conjugales, travaux illégaux dans l'une de ses demeures).
(avec AFP)