« Lorsque j’ai annoncé ma candidature, je ne m’attendais pas à ce que cette campagne soit aussi longue et déloyale » ! Pas très content, Henri Tang.
Il faut dire qu’à l’origine, l’ancien numéro 2 du gouvernement de Hong Kong était considéré comme l’homme de Pékin pour cette élection, et donc le futur gagnant ; mais depuis, le favori a dû avouer publiquement son infidélité conjugale, il a dû aussi s’expliquer sur des travaux réalisés sans permis dans une de ses riches demeures. Et aujourd'hui c'est l'ancien conseiller gouvernemental et lui aussi homme de Pékin, Leung Chun-Ying, qui a la cote, même si sur lui pèsent des soupçons de conflit d'intérêt dans un projet immobilier.
Alors ces scandales, ces retournements, ce suspense sont peut-être les signes d'une campagne « moderne », est-ce pour autant un signe d'évolution démocratique puisque le troisième homme, Albert Ho qui représente l'aile pro-démocratie, ne sera jamais choisi par des grands électeurs proches de Pékin.
La démocratie, directe en tout cas, il faut peut-être la chercher du côté de cette initiative de l'université de Hong Kong, qui propose aux habitants de voter eux-mêmes pour leur candidat. Evidemment, il ne s'agit pas d'un vrai scrutin, mais samedi, plus de 126 000 personnes s'étaient déjà déplacées pour voter, ou l'avait fait par internet ;d'ailleurs vendredi le site de cette université avait eu les honneurs d'une tentative de piratage, signe que ce faux vote dérange.