Avec notre correspondante à Hong Kong, Florence de Changy
Elle est peut-être finie la ségrégation entre nationalités ou statut social face à la résidence permanente à Hong Kong. Selon la décision de la Haute cour de Hong Kong tombée vendredi matin, les employées de maison, qui jouissent d’un visa particulier, d’un salaire minimum et de conditions de travail très encadrées par la législation, devraient désormais pouvoir comme tout le monde demander la résidence permanente à Hong Kong au bout de sept ans sur place.
Elles sont près de 300 000 employées de maison à être concernées même si elles ne souhaitent pas toutes faire leur vie ici. « Je n’ai pas l’intention de devenir résidente de Hong Kong, je possède de la terre aux Philippines ! Et ma famille est là-bas, explique Alvira Lopez qui travaille à Hong Kong depuis 15 ans. De mon point de vue, on aurait préféré des meilleures conditions de travail, des journées de 8 heures, des augmentations de salaires et une meilleure indemnité alimentaire… »
C’est Evangeline Banao Vallejos, une employée de maison vivant à Hong Kong depuis 1986 qui a osé défier les autorités hong-kongaises. Elle devrait désormais faire figure d’héroïne dans l’histoire de l’émancipation des droits politiques de ses compatriotes. Sa courageuse démarche n’a pourtant pas plu à tout le monde. Certains des immigrants chinois de Chine continentale craignent que les places dans cet eldorado soient désormais encore plus difficiles à obtenir.