A mesure que l'on s'approche de l'anniversaire du soulèvement tibétain du 10 mars 1959, marquant l'exil du Dalaï Lama, et de l'anniversaire des manifestations pacifiques de Lhassa en 2008, réprimées dans le sang, les actes désespérés se multiplient et s'étendent aujourd'hui à la totalité du plateau tibétain.
Le phénomène touche désormais religieux et civils, toutes les catégories sociales sont concernées et face à cette situation, la politique du régime reste inchangée, au risque d'une aggravation du conflit comme l'indique Vincent Metten, de Campagne Internationale pour le Tibet (ICT).
« Les mots d’ordre sont très clairs et très répressifs. Au lieu d’essayer de comprendre quelles sont les raisons, les revendications des Tibétains qui commettent ces actes, au contraire ils avancent bâtons à la main et décident de contrer ces manifestations par la force, les muscles et la répression. Il y a un très fort risque si la même politique répressive continue qu’elle va continuer à alimenter cette rancœur, cette frustration de la population tibétaine et il n’est pas du tout impossible que des actes d’immolation se poursuivent à l’avenir », explique Vincent Metten.
Et la région reste totalement verrouillée et fermée à toute présence étrangère.