Régions tibétaines: répression sous couvre-feu

La répression se poursuit dans les régions tibétaines du Sichuan. Le troisième manifestant abattu cette semaine par la police chinoise serait un étudiant âgé de 20 ans, affirme le site des tibétains en exil ce samedi. Urgyen aurait été tué le 26 janvier alors qu’il tentait de protéger un de ses camarades qui distribuait des tracts réclamant d’avantage de liberté pour sa communauté et le retour du Dalaï Lama au Tibet. Les informations proviennent pour l’essentiel de l’étranger et sont difficilement vérifiables, car sur place en Chine, l’ensemble du plateau tibétain est désormais inaccessible.

Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde

Silence on réprime ! Depuis le 23 janvier, les préfectures autonomes d’Aba (Ngaba) et de Ghanzi (Gardze) où se sont produites les violences meurtrières sont totalement verrouillées. Barrages routiers, contrôles d’identités et fouilles des véhicules, il est désormais impossible d’accéder au plateau tibétain par la route. A deux reprises, une équipe de l’AFP a ainsi été invitée à rebrousser chemin, escortée par des véhicules des forces de l’ordre.

Une première fois, les policiers ont évoqué des risques liés aux « chutes de neige ». Une autre, un « glissement de terrain » qui aurait empêché les journalistes étrangers d’aller plus loin. L’agence Reuters a reçu le même accueil. Preuve de la fébrilité des autorités, à Chengdu des agents en civils quadrillent le quartier tibétain. La capitale du Sichuan est pourtant située à 15 heures de routes des zones sous couvre-feu, mais il est très difficile de discuter avec les habitants et « le climat de crainte est palpable » témoigne là encore, un journaliste de l’AFP.

Dans cette vaste région tibétaine qui borde le Tibet, la police aurait ouvert le feu au moins à trois reprises sur les manifestants cette semaine, tuant entre trois et dix personnes selon les associations pro-tibétaines. Au Tibet même, Padma Choling le président de la région autonome a invité les cadres et les forces de l’ordre à renforcer leur vigilance dans les villages et les monastères.

A lire: un site des Tibétains en exil

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