Violences au Sichuan : le Premier ministre tibétain en exil lance un appel à l’aide à la communauté internationale

C’est un appel en forme de SOS que lance depuis son exil en Inde le Premier ministre tibétain, ce mercredi 25 janvier 2012. Lobsang Sangay exhorte la communauté internationale à intervenir face aux violences meurtrières qui se sont intensifiées cette semaine dans la province séparatiste du Sichuan, dans le sud de la Chine. Les plus graves incidents qu'ait connus cette région tibétaine depuis quatre ans. Selon plusieurs organisations de défense des droits de l'homme, l'intervention de la police chinoise aurait fait au moins trois morts. Pékin reconnaît seulement la mort d'un manifestant mais l'aveu est suffisamment rare.

Avec notre correspondant à New Delhi, Pierre Prakash

Combien de temps encore et combien de morts tragiques sont nécessaires, avant que le monde ne prenne une position morale ferme sur l’oppression chinoise au Tibet ? La question est posée par le Premier ministre du gouvernement tibétain en exil, Lobsang Sangay, dans un communiqué publié ce mercredi matin.

Alors que des affrontements entre manifestants tibétains et police chinoise ont encore fait plusieurs morts, dans la province du Sichuan depuis lundi, l’homme qui a succédé l’an dernier au Dalaï Lama, comme leader politique et tibétain exilé, a en effet estimé qu’il était grand temps que la communauté internationale intervienne, pour empêcher un nouveau bain de sang.

A l’exception des Etats-Unis, qui se sont dits hier très inquiets des nouvelles en provenance du Sichuan, les gouvernements occidentaux sont en effet muets sur les violences des derniers jours, pourtant les plus graves depuis les émeutes anti-chinoises de 2008. Un silence qui, pour Lobsang Sangay, équivaut à une acceptation des mesures répressives et violentes, utilisées dans les régions tibétaines, où quatre personnes se sont encore immolées par le feu en janvier, pour protester contre la répression de la liberté de culte.

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