Corée du Sud: manifestation contre la politique chinoise de rapatriement des réfugiés nord-coréens

Le gouvernement de Séoul demande à la Chine de libérer une trentaine – les chiffres diffèrent selon les sources – de réfugiés nord-coréens récemment arrêtés par la police chinoise. Pékin s’apprête à renvoyer ces transfuges en Corée du Nord, un rapatriement forcé synonyme d’exécutions ou de camps. Depuis des années, la Chine maintient cette politique d’expulsion afin de ne pas froisser son allié nord-coréen. Face à cette nouvelle déportation imminente, une manifestation a été organisée devant l’ambassade de Chine à Séoul.

Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias

« Les 31 réfugiés nord-coréens qui sont actuellement emprisonnés en Chine sont pour la plupart faibles, sans défense. Ce sont des femmes et des enfants qui ont cherché à échapper à la famine. S’ils sont rapatriés de force en Corée du Nord, il est presque certain que c’est la mort qui les attend ». Les orateurs, célébrités et réfugiés nord-coréens, se succèdent au micro, face à l’ambassade chinoise à Séoul. A l’origine de cette manifestation très médiatisée, un étudiant, David Kim.

« C’est le membre de la famille d’un ami qui est détenu par le gouvernement chinois. Nous essayons donc à présent de créer une mobilisation sous Twitter, à l’aide du hashtag « save my friend », pour que le monde entier signe notre pétition et fasse pression sur le gouvernement chinois ».

 C’est la députée sud-coréenne Park Seon-yeong qui a tiré la première la sonnette d’alarme sur ces nouvelles arrestations.

« C’est très difficile de faire changer la Chine de position… J’ai commencé une grève de la faim pour montrer à quel point je suis désespérée. C’est la mesure la plus extrême que j’ai trouvée pour demander au gouvernement chinois de sauver ces vies ».

Plusieurs dizaines de milliers de Nord-Coréens se cacheraient en Chine. Ils sont déjà 23 000 à avoir trouvé refuge en Corée du Sud.

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