Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
« Les 31 réfugiés nord-coréens qui sont actuellement emprisonnés en Chine sont pour la plupart faibles, sans défense. Ce sont des femmes et des enfants qui ont cherché à échapper à la famine. S’ils sont rapatriés de force en Corée du Nord, il est presque certain que c’est la mort qui les attend ». Les orateurs, célébrités et réfugiés nord-coréens, se succèdent au micro, face à l’ambassade chinoise à Séoul. A l’origine de cette manifestation très médiatisée, un étudiant, David Kim.
« C’est le membre de la famille d’un ami qui est détenu par le gouvernement chinois. Nous essayons donc à présent de créer une mobilisation sous Twitter, à l’aide du hashtag « save my friend », pour que le monde entier signe notre pétition et fasse pression sur le gouvernement chinois ».
C’est la députée sud-coréenne Park Seon-yeong qui a tiré la première la sonnette d’alarme sur ces nouvelles arrestations.
« C’est très difficile de faire changer la Chine de position… J’ai commencé une grève de la faim pour montrer à quel point je suis désespérée. C’est la mesure la plus extrême que j’ai trouvée pour demander au gouvernement chinois de sauver ces vies ».
Plusieurs dizaines de milliers de Nord-Coréens se cacheraient en Chine. Ils sont déjà 23 000 à avoir trouvé refuge en Corée du Sud.