Alain Juppé évoque la possibilité d’une levée progressive des sanctions contre la Birmanie

Fin de la visite historique du ministre français des Affaires étrangères en Birmanie. Alain Juppé a évoqué la possibilité d’une levée progressive des sanctions économiques, au fur et à mesure de l’évolution démocratique du pays. Il s’exprimait à l’aéroport de la capitale administrative birmane, Naypyidaw, ce lundi 16 janvier 2012, juste avant son retour pour la France.

 

Avec notre envoyé spécial à Naypyidaw, Arnaud Dubus

Une éventuelle levée des sanctions économiques européennes contre la Birmanie semble se préciser à l’issue de la visite d’Alain Juppé. Après s’être entretenu avec le président Thein Sein dans la capitale administrative Naypyidaw, le ministre français a indiqué qu’un assouplissement progressif était envisageable à certaines conditions.

Les premières étapes seraient la levée de l’interdiction de visa pour certains membres de l’ex-régime militaire birman et leurs proches, le dégel de certains comptes bancaires bloqués et enfin l’octroi des privilèges tarifaires du système de préférences, généralisé à la Birmanie. Pour se concrétiser, ces mesures devront bien sûr faire l’objet d’un accord entre les 27 membres de l’Union européenne, ce qui est loin d’être acquis.

Parmi les conditions posées : la libération de tous les prisonniers politiques - le gouvernement birman affirme que cela est déjà fait. Autres conditions : la tenue d’élections partielles transparentes et libres en avril prochain et la conclusion d’accords de paix avec l’ensemble des guérillas ethniques.

En tous les cas, Alain Juppé a semblé avoir été séduit par le président Thein Sein, qu’il a qualifié d’homme « sage et déterminé » à mener les réformes jusqu’au bout.

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