Avec notre envoyé spécial à Rangoon, Arnaud Dubus
C’est la première fois dans l‘Histoire qu’un chef de la diplomatie française visite officiellement la Birmanie.
A l’issue d’une rencontre d’une heure avec l’icône du mouvement pro-démocratique Aung San Suu Kyi, Alain Juppé a annoncé un triplement de l’aide française, qui passe à 2,1 millions d’euros, dans les domaines de l’aide humanitaire et du soutien au développement de la société civile.
Le ministre a aussi indiqué qu’il allait étudier la possibilité, pour l’agence française de développement, d’engager des projets en Birmanie.
Alain Juppé a aussi insisté sur l’importance de la participation des minorités ethniques à la réconciliation nationale, minorités qui représentent 40 % de la population du pays.
Ce point a été immédiatement repris après par Aung San Suu Kyi, qui a considéré qu’un accord de paix entre le gouvernement central et les groupes de guérillas ethniques, était l’étape clé pour la normalisation politique dans le pays.
La dame de Rangoon a aussi souligné que le processus d’ouverture en Birmanie n’en était qu’à ses débuts, et que des blocages, voire des retours en arrière, n’étaient pas à exclure. Pour cette raison, elle souhaite qu’une éventuelle levée des sanctions économiques occidentales ne se fasse que progressivement.