Le président Hu Jintao a lancé une mise en garde contre l’occidentalisation de la culture chinoise qui vient en Chine à travers les médias. « Les forces internationales hostiles redoublent d’efforts pour nous occidentaliser et nous diviser, estime-t-il. Nous devons avoir conscience de la gravité et de la complexité (de ces entreprises) et prendre des mesures fortes pour les empêcher et les gérer ».
Alors pourquoi ce thème ? Certes, le printemps arabe a fait peur aux dirigeants chinois, mais ce n'est pas tout. Ces commentaires du numéro un chinois interviennent à un moment où Pékin renforce encore son contrôle sur l'internet et tous les médias afin de les mettre au service de la propagande officielle et de projeter une image puissante et positive à l'étranger.
Davantage de culture chinoise dans le monde
Hu Jintao veut promouvoir la culture chinoise à l'étranger pour que la Chine ait plus d’influence dans le domaine des idées et pour mieux représenter la grandeur du pays, estimant que sur le plan international la culture chinoise est faible. « L'influence internationale de la culture chinoise ne correspond pas au statut international de la Chine », a-t-il déploré.
Mais quand le président Hu Jintao parle d'exporter davantage la culture chinoise, de quelle culture parle-t-il ? Pour le sinologue Jean-Philippe Béja, c'est un peu obscur.
Pour avoir une plus grande influence culturelle et donner la vision de la Chine sur le plan international, la Chine a beaucoup investi à l'expansion de ses grands médias implantés à l'étranger. Parmi eux l'agence Chine nouvelle, la télévision d'Etat ou la China Radio International. Ces médias, dont la mission est de faire mieux entendre la voix de Pékin dans le monde entier, se sont considérablement développé ces dernières années et ont multiplié leurs bureaux.
« Si la Chine ouvre ses portes, des mouches entreront forcément », avait prévenu l'ancien président Deng Xiaoping, artisan de l'ouverture de la Chine au monde. Le message du président Hu Jintao sonne comme un rappel avant son départ en octobre prochain de son poste à la tête du PCC, lors du Congrès, puis celui de président en 2013.