On s’attend ce mercredi en Corée du Nord à une réédition des obsèques de Kim Il-sung, le fondateur de la dynastie mort en 1994, le père du défunt et grand-père du jeune héritier. Des centaines de milliers de personnes sont attendues pour s'incliner au passage de la dépouille, tandis que le pays tout entier se recueillera et observera trois minutes de silence en hommage au disparu.
Mais, au-delà de l'hommage, on attend de cette cérémonie qu'elle consacre Kim Jong-un dans son rôle et que les officiels installés à la tribune témoignent par leur présence leur loyauté au successeur fraîchement désigné. De l'avis des experts, en 1994, toute la population de la capitale était sincèrement effondrée sous le poids de la détresse et les autorités s'étaient appuyées sur le chagrin provoqué par ce moment exceptionnel de communion nationale pour renforcer l'allégeance du peuple à l'égard du régime, et du nouveau leader.
C'est aussi la vocation des ces funérailles. Sauf que c'est la troisième génération, que le monde a changé et que, là où le grand-père a gagné sa légitimité les armes à la main et son fils au terme de vingt années de préparation, le petit-fils n'a eu qu'un peu plus d'un an pour véritablement s'y préparer. Autant dire que c'est un novice qui débarque en politique.