Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
C'est la Corée du Nord qui a requis cet hommage de l'ONU à son « cher dirigeant ». Le Conseil de sécurité a refusé, mais le président de l'AG, le Qatari Nassir al-Nasser a jugé qu'il devait respecter le protocole d'une minute de silence pour la mort d'un chef d'Etat en exercice. L'initiative a suscité un malaise. De nombreux pays ont refusé de se livrer à ce qu'un ambassadeur a qualifié de « mascarade ».
L'Union européenne a enjoint ses membres à ne participer. Les USA, le Japon, la Corée du Sud ont fait de même. Au final, une poignée de délégations seulement a observé, debout, un moment de silence. Les autres ont attendu la fin pour entrer dans la salle.
L'épisode illustre l'embarras des Nations unies face à la mort de Kim Jong-Il. Le secrétaire général Ban Ki-moon s'est contenté de dire que l'ONU continuera d'aider peuple nord-coréen, en prenant soin d'éviter de prononcer le nom de Kim Jong-Il accusé de prolifération nucléaire et tenu pour responsable de famines qui ont tué des centaines de milliers de nord-coréens.