Mort de Kim Jong-il: l'incertitude et la prudence prédominent

En Corée du Nord, les médias officiels diffusent des images de citoyens éplorés se recueillant devant des statues à la gloire de Kim Jong-il décédé d'une crise cardiaque samedi dernier. Ce mardi 20 décembre, son fils et successeur Kim Jong-un s'est recueilli devant la dépouille de l'ancien numéro un nord-coréen. Au sud, si l'armée sud-coréenne est en état d’alerte, la population pour sa part réagit dans le calme.

Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias

Une immense photo de Kim Jong-il s’étale à la Une du Rodong Shinmun, le quotidien des travailleurs, le principal journal nord-coréen. Une seule légende : « le grand leader camarade Kim Jong-il est immortel ».

A l’intérieur, des articles dithyrambiques reviennent sur la vie et l’œuvre du cher dirigeant disparu. Plus informatif : page 3 s’étale une longue liste de noms, ceux des membres du comité qui présidera aux funérailles nationales. Cette liste donne des indices concernant la hiérarchie actuelle au sein des élites nord-coréennes et au sommet, se trouve naturellement le jeune fils, le successeur Kim Jong-un.

La presse sud-coréenne, de son côté, se montre très prudente et attentiste. Nombre d’articles sont dédiés à la succession et au mystérieux dauphin, objet de toutes les interrogations. On se demande quelle attitude va adopter le nouveau régime vis-à-vis du Sud, ou quel est l’avenir des négociations nucléaires en cours.

Beaucoup se demandent aussi si la Corée du Sud est prête, en cas d’effondrement soudain du Nord, à financer le coût astronomique d’une réunification. Le débat ne date pas d’hier, mais il vient d’être relancé.

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