Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
La condamnation de la Corée du Nord n’a rien d’exceptionnel. Tous les ans, la situation des droits de l’homme est pointée du doigt par l’Assemblée générale mais le hasard a voulu que ce vote, programmé de longue date, tombe le jour même de la mort du « Grand leader » nord-coréen.
L’ONU a donc une nouvelle fois dénoncé les conditions de détention inhumaines et la torture en Corée du Nord. La Chine, elle, a voté contre. Un seul diplomate nord-coréen était présent dans la salle et il s’est contenté de dire que ces violations « n’ont jamais eu lieu ». A l’ONU, beaucoup espèrent que la mort de Kim Jong-il va bousculer le régime le plus autarcique de la planète.
Le mois dernier, une mission de l’ONU a rapporté que les Nord-Coréens ne mangeaient généralement que du chou et du riz et qu’ils manquaient cruellement de protéines. La viande n’est disponible que pour le Nouvel an coréen et pour les anniversaires de Kim Jong-il et de son père Kim Il-sung. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, s’est prudemment contenté de dire que les Nations unies «continueront d’aider le peuple nord-coréen».