Ça fait partie de ces initiatives politiques qui se succèdent décidément à très vive allure depuis un peu plus d'un an. Depuis que les élections générales se sont tenues en Birmanie et que le pouvoir a été transféré à une administration civile.
Bien que les réformes soient observées avec un sens critique aïgu, il faut bien constater que ces réformes affectent de manière extrêmement significative la diplomatie régionale.
La Birmanie accédera bientôt à la présidence tournante de la communauté asiatique régionale Asean, et ce sera inédit. Les autorités birmanes viennent de recevoir les encouragements chaleureux des Etats-Unis avec la visite qualifiée d'historique de la chef de la diplomatie américaine.
Enfin, la Chine, et à l'heure où Pékin commence à apparaître comme une puissance régionale plutôt menaçante à l'égard de nombre de ses voisins, l'administration chinoise ne veut certainement pas que ce retour de la Birmanie se fasse à ses dépens et qu'elle y perde son statut d'allié privilégié.
Alors elle s'adapte. L'ambassadeur rencontre Aung San Suu Kyi, un haut fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères chinois est attendu à Naypidaw la semaine prochaine et il paraît même que le Premier ministre chinois Wen Jiabao va s'y rendre, lui aussi, pour participer au sommet régional sur le fleuve Mékong.