Aung San Suu Kyi, la chef de file de l'opposition, marginalisée par des années de résidence surveillée et cantonnée depuis sa libération en novembre 2010 à des activités humanitaires ou associatives, va enfin pouvoir exister politiquement.
Son parti, La Ligue nationale pour la démocratie (LND) qui avait boycotté le dernier scrutin en 2010 et avait été dissous par la junte, a d'ores et déjà annoncé la réouverture de ses 300 bureaux politiques à travers tout le pays.
Si le parti a été officiellement reconnu par le pouvoir central, on ignore encore le nom des candidats qui se présenteront au prochain scrutin. La seule certitude est que ce sera la première campagne électorale menée par Aung San Suu Kyi depuis les législatives de 1990. Cette année-là, la LND avait humilié le régime militaire en remportant la grande majorité des 485 sièges en compétition. Le régime militaire n'a jamais reconnu ces résultats.
Les prochaines élections partielles qui doivent se tenir dans quelques mois, pourraient permettre à la LND de reconquérir une partie des sièges au Parlement.
Pour son retour sur la scène politique, le parti de l'opposante birmane a indiqué qu'il se présenterait dans toutes les circonscriptions électorales du pays.
La nouvelle de la légalisation de la Ligue nationale pour la démocratie a été annoncée par un bref communiqué publié dans le quotidien officiel La Nouvelle Lumière de Myanmar.