En janvier 2003, les Etats-Unis mettaient le Lashkar-e-Jhangvi sur la liste des organisations terroristes, pour ses liens supposés avec al-Qaïda. Selon le département d'Etat, il avait participé au kidnapping et au meurtre du journaliste Daniel Pearl en 2002. La même année, il aurait aussi pris part à l'attentat de Karachi qui avait fait 14 morts dont 11 Français.
Le groupe était déjà illégal au Pakistan depuis 2001 pour violences interconfessionnelles. Car le Lashkar-e-Jhangvi, groupe sunnite, est considéré comme le plus extrémiste des groupes anti-chiites du Pakistan : dès sa naissance, en 1996, il prenait pour cible les représentants de cette communauté dans le pays, avant de s'en prendre à des Occidentaux - à cause, selon les anlystes, de ses liens avec les talibans et al-Qaïda.
Le chef présumé du groupe, Asif Choto, a été arrêté en 2005 à Islamabad. Ce qui n'aurait donc pas empêché le Lashkar-e-Jhangvi de mener les attaques de mardi 6 décembre en Afghanistan. Parlant d'attentats anti-chiites, l'objectif est évidemment de déstabiliser un pays à majorité sunnite qui, depuis dix ans et la chute des talibans, avait échappé à ce genre de violences inter-confessionnelles.