Les passagers qui n'ont pu voyager avec Qantas à la fin du mois d'octobre 2011 auront droit à un vol aller-retour en classe économique en Australie ou en Nouvelle-Zélande. Les tickets seront utilisables pendant deux ans, à partir du 14 décembre prochain. L’opération coûtera à la compagnie 14,5 millions d'euros. Mais peu importe, car à travers ce geste de charme la direction veut présenter ses excuses et regagner la confiance de ses clients.
Engagé dans un bras-de-fer interminable avec les syndicats du personnel, le directeur de Qantas a décidé brutalement le 29 octobre de clouer au sol tous ses avions pendant deux jours. Conséquence: 70 000 clients ont été bloqués dans une vingtaine d’aéroports en Asie, en Europe et aux Etats-Unis. Parmi ces passagers figuraient les dirigeants des 17 pays participant à un sommet du Commonwealth à Perth, dans l'ouest de l'Australie. Cette décision a stupéfié les syndicats, une partie de la classe politique australienne mais également certains médias du pays.
Une grève qui pose la question de la stratégie industrielle de Qantas
Si les les techniciens, personnels au sol et pilotes de Qantas réclament des
augmentations de salaires, ils contestent aussi le plan de redéploiement de la compagnie australienne. En effet, celle-ci souhaite privilégier avant tout la région Asie-Pacifique dans le cadre de ses activités de transport. Car la branche liaisons internationales semble lourdement déficitaire, ce qui a incité l'agence de notation Moody's a mettre la note de Qantas (Baa2) sous surveillance à long terme.