C'est une sorte de coup de pied de l'âne du tabloïd britannique News of the World, disparu il y a quelques mois, car c'est lui qui avait révélé l'affaire. Un de ses journalistes, présent au procès, a raconté comment il avait approché l'agent de ces trois joueurs, en se faisant passer pour un homme d'affaire indien, et comment Mazhar Majeed lui a décrit ses « tarifs » : de 58 000 euros pour une simple action à plus d'un million d'euros pour changer le résultat d'un test match. Il l'aurait même filmé en train d'accepter 175 000 euros en liquide pour truquer le match londonien.
L'agent plaide coupable, comme un de ses joueurs qui insiste : sa vertu n'aurait flanché que sur un match. « Vos textos racontent une autre histoire », a dit le juge. Les trois joueurs, très populaires au Pakistan, ont été suspendus par la fédération internationale pour plusieurs années. Alors que deux anciens capitaines de l'équipe ont appelé à injecter des millions de roupies dans le cricket pakistanais pour « permettre aux joueurs de se payer une voiture ou une maison avec leurs salaires », et donc de résister à la corruption.
Le dernier scandale datait d'il y a dix ans, le capitaine sud-africain avait lui aussi été payé par des bookmakers pour truquer des matchs. Un film retrace même sa vie. Peut-être une idée pour les cinéastes pakistanais.