Les participants à la conférence d'Istanbul s'attendent à peu d'avancées dans le complexe dossier afghan. Les objectifs annoncés sont assez modestes. L'Afghanistan insiste en faveur d'un renforcement de la coopération régionale, pour assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité des pays de la région.
Le Pakistan, pays qui joue un rôle clé dans le conflit afghan, voudrait garder l'initiative sur le terrain. L'armée pakistanaise est soupçonnée par Kaboul de soutenir les talibans, pour renforcer son influence dans la région notamment dans la perspective du retrait annoncé des forces étrangères d'Afghanistan.
La Turquie cherche à rapprocher les deux pays. Mardi, avant la conférence internationale, les présidents afghan Hamid Karzaï, pakistanais Asif Zardari et turc Abdullah Gül se sont rencontrés, dans une tentative de surmonter les divergences et d'ouvrir une nouvelle ère de coopération.
Le président afghan devrait dévoiler mercredi une deuxième liste de zones possibles pour lesquelles la responsabilité de la sécurité pourra être transférée des mains de l'Otan à celles de l'armée afghane, dans le cadre du processus de retrait de la force internationale d'ici à la fin 2014. Dix-sept districts ou provinces figurent sur cette liste, après l'annonce, en mars dernier, du début du transfert de la sécurité dans le courant de l'année pour trois provinces et quatre villes.