Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
Quatre milliards et demi d’euros de pertes, la croissance économique amputée d’un point, voire d’un point et demi : les effets des inondations sur l’économie thaïlandaise sont désastreux.
La récolte de riz a été en partie ruinée. Sept zones industrielles sont sous plusieurs mètres d’eau, provoquant l’arrêt d’usines possédées par des multinationales, comme Sony, Honda et Toyota. 14 000 firmes ont dû fermer leurs portes, et 600 000 employés ont perdus provisoirement leur travail.
Le gouvernement japonais estime qu’il s’agit de la plus grande perte financière de l’histoire pour les investissements nippons à l’étranger. Le marché mondial des disques durs informatiques, pour lequel la Thaïlande est l’un des premiers exportateurs, risque de connaître une pénurie provisoire.
A long terme, la réputation de la Thaïlande auprès des investisseurs étrangers est sérieusement affectée. Non pas à cause de l’ampleur du désastre, mais parce que celui-ci était prévisible et que le gouvernement a été pris par surprise. L’incapacité de réagir rapidement et rationnellement face au fléau a achevé d’éroder la crédibilité du gouvernement.