Avec notre correspondante à Moscou, Veronika Dorman
Chose promise chose due. Une liste noire interdit désormais l’entrée en Russie à de hauts fonctionnaires de Washington qui auraient commis des crimes dans le domaine des droits de l’homme ou violé les droits de citoyens russes aux Etat-Unis. Aucun nom n’a été révélé.
Cette liste est une mesure de rétorsion. Cet été, les Etats-Unis avaient décidé de refuser l’entrée de leur territoire aux Russes impliqués dans la mort en prison de Sergueï Magnitski. En détention provisoire pendant onze mois, l’avocat de 37 ans avait été battu et privé de soins médicaux.
Mais Moscou refuse de recevoir des leçons d’une Amérique qui abrite Guantanamo, pratique l’enlèvement et la torture ou encore n’enquête pas sur les meurtres de civils en Irak ou Afghanistan.
Selon le ministère russe des Affaires étrangères, la campagne américaine autour de la mort de Magnitski est une provocation politique, une tentative d’ingérence et n’a rien à voir avec une préoccupation pour les droits de l’homme.
Pour l’instant, ces mesures ne devraient pas affecter les relations entre les deux pays. Mais Moscou met en garde, si les Etats-Unis continuent dans la confrontation, la liste noire sera allongée.