Cette attaque sonne comme un avertissement donné aux forces internationales qui combattent les talibans en Afghanistan. En effet, la rébellion semble gagner du terrain un peu partout dans le pays, y compris au Panchir. Cette région montagneuse, peuplée majoritairement par des Tadjiks, avait échappé jusqu'à présent à l'influence des talibans. Ils n'avaient pas réussi à y pénétrer ni même lorsqu'ils étaient au pouvoir à Kaboul, de 1996 à 2001.
Le commandant Ahmed Massoud, « le lion du Panchir » assassiné par al-Qaïda en 2001, avait réussi à défendre ses terres, comme il l'avait fait aussi pendant l'invasion soviétique. Le Panchir est l'une des premières régions de l'Afghanistan où la responsabilité de la sécurité a été transférée, en juillet dernier, aux forces afghanes. C'est la base de l'équipe de reconstruction provinciale de l'Otan, gérée par l'armée américaine, qui a été la cible de l'attentat, revendiqué par les talibans.
Les quatre kamikazes n'ont pas réussi à pénétrer à l'intérieur de la base et ils ont été abattus. Mais deux chauffeurs afghans qui se trouvaient sur place y ont également laissé leur vie, et deux gardes ont été blessés.