« La torture est systématiquement utilisée » dans les prisons afghanes. Le rapport des Nations unies est accablant. Les services de renseignement et la police infligeraient des sévices physiques aux prisonniers : « Electrocution », « torsion des organes génitaux », « ongles arrachés »… la liste est longue.
La situation est préoccupante pour Farid Hamadi, membre de la Commission des droits de l'homme en Afghanistan (AIHRC) : « La torture est un crime très sérieux. Nous demandons au gouvernement afghan d'y être attentif et d'ouvrir une enquête sur ces allégations. Il est très important de faire respecter les droits de l'homme et de mettre en application la Constitution afghane, qui est contre la torture et toutes les formes de maltraitance. »
Certains des quelque 380 prisonniers cités dans le rapport, parlent aussi de détention prolongée sans raison juridique et de refus du droit de visite pour les familles des détenus. Pour Farid Hamadi, la loi doit être appliquée, il faut retrouver les responsables. « En tant que membre de la Commission des droits de l'homme, je pense qu'il est très important d'arrêter et de punir toutes les personnes qui sont impliquées dans ces actes de maltraitance et de torture », a-t-il déclaré.
Le gouvernement, lui, nie tout acte de torture. Interrogé, il y a un mois, le ministre de l'Intérieur, Bismillah Kahn Mohammedi avait déclaré : « L'Afghanistan fait respecter les droits de l'homme et aucun prisonnier n'est maltraité ».