Afghanistan: la police soupçonnée de torture sur des prisonniers, selon l'ONU

L’Otan suspend le transfert de ses prisonniers dans certaines prisons afghanes. La décision a été prise le mercredi 7 septembre suite à des accusations de torture lancées par l'ONU qui doit publier un rapport détaillant les mauvais traitements. Les autorités locales rejettent catégoriquement ces allégations. 

Avec notre correspondante à Kaboul, Marie Forestier

L’Otan a été forcée de réagir. Les responsables occidentaux pouvaient difficilement ignorer les soupçons de mauvais traitements dans les prisons afghanes. Mais le rapport que doit publier l’ONU les a obligés à prendre position. L’arrêt des transferts est une mesure de prudence, selon un responsable de l’Otan.

Selon la BBC, qui s'est procurée le rapport, la torture est systématique dans les geôles afghanes. Les prisonniers y sont frappés, menacés de chocs électriques ou de sévices sexuels. Ces prisons sont sous le contrôle de la police et des services secrets.

Ce rapport va être publié alors que la police et l’armée afghane ont commencé à prendre le contrôle de leur sécurité dans sept zones du pays en juillet dernier, et doivent continuer dans les semaines qui viennent.

L’ONU a déclaré avoir discuté des conclusions de son rapport avec le gouvernement du pays. Ce dernier a de son côté fermement rejeté toute accusation de torture. Le ministre de l’Intérieur afghan a accusé l’Otan de chercher à ralentir le processus de transfert de responsabilité aux autorités locales.

Selon le porte-parole de l’ONU, rien n’indique que les mauvais traitements soient une politique institutionnalisée du gouvernement.

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