Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
En juin dernier, le président Hu était reparti de Moscou sans avoir conclu d’accord sur la fourniture de gaz russe au marché chinois. Vladimir Poutine ne fait pas mieux. Ses deux jours passés à Pékin n’ont pas permis au Premier ministre russe de débloquer le dossier.
Depuis la signature en 2009, d’un accord cadre entre Gazprom et la compagnie chinoise CNPC pour l’acheminement de près de 70 milliards de mètres cubes de gaz russe en Chine durant les trente prochaines années, les discussions se sont enlisées. Elles butent toujours sur les prix.
La partie russe veut imposer à son voisin les tarifs qu’elle propose à ses clients européens, mais la Chine, qui a trouvé de nouveaux fournisseurs en Asie centrale, juge la facture bien trop élevée. Malgré tout, Vladimir Poutine affiche la confiance, les deux pays dit-il, sont « proches de la dernière étape de travail ».
Le Premier ministre russe et son imposante délégation de grands patrons ne repartent pas les mains vides de Pékin : seize accords économiques et commerciaux conclus dans les secteurs de la finance, de l'agriculture et de l'énergie.
Les deux pays n'entendent pas en rester là. Si les échanges entre Moscou et Pékin pourraient atteindre les 80 milliards de dollars cette année, Vladimir Poutine ambitionne de les porter à 100 milliards d'ici 4 ans.