Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
A Ishinomaki, la vague noire géante a emporté 4 000 des 165 000 habitants de cette ville portuaire de la préfecture de Miyagi, au nord de Sendai, dans le nord-est du pays. Les débris causés par le tsunami ont été déblayés, mais nombre d’écoles et de commerces restent fermés.
Les survivants ont quitté les centres d’évacuation. Ils vivent dans des habitations temporaires, isolées, loin des communautés détruites par le tsunami. Selon des sondages, la moitié d’entre eux dorment très mal, sombrent dans la dépression, après avoir tout perdu : maison, parents, emploi. Le nombre de suicides est en hausse.
L’ouverture de ce dispensaire par le Secours populaire français à Ishinomaki permet d’assurer le suivi sanitaire des survivants. « Les séquelles physiques et psychologiques sont courantes après une catastrophe naturelle de cette ampleur », dit un responsable de l’association française.
Ce lieu de consultation gratuite est équipé de matériel permettant un examen médical à distance avec des médecins de Tokyo et aussi d’améliorer les soins apportés aux personnes âgées et de leur offrir avant toute chose de la chaleur humaine.
Le dispensaire compte dix employés et 700 000 euros ont été collectés en France et au Japon pour assurer pendant plus d’un an son fonctionnement.