Avec notre correspondant RFI à Tokyo, Frédéric Charles
« Vous êtes en première ligne pour le peuple japonais », déclare le Premier ministre Yoshihiko Noda à des centaines d’ouvriers de la centrale de Fukushima rassemblés à J-village, le centre national de football qui jouxte la centrale accidentée. « Oui, c’est grâce à ces centaines de techniciens si le pire a pu être évité à Fukushima ». C’est la première fois, qu’un chef de gouvernement japonais leur rend hommage.
Le précédent Naoto Kan préférait jouer sur la peur de ses compatriotes pour inciter le Japon à sortir du nucléaire. Le nouveau chef de gouvernement, Yoshihiko Noda lui veut réactiver les 54 réacteurs. « Le Japon, dit-il, a besoin de son énergie nucléaire pour faire tourner son économie ».
L’accident de Fukushima n’est pas maîtrisé, la contamination radio active dépasse les limites de la zone interdite, les séismes à répétition fragilisent la centrale mais le nouveau Premier Ministre, pro-nucléaire, est plus populaire aujourd’hui que son prédécesseur anti-nucléaire. Quand bien même, selon les sondages 70% des Japonais restent en faveur d’une sortie graduelle du nucléaire.