Naoto Kan a quitté ses fonctions il y a une semaine. Critiqué sur sa gestion de la triple catastrophe du 11 mars dernier -seisme, tsunami et catastrophe nucléaire-, l'ex-Premier ministre reconnaît désormais aujourd'hui avoir eu " froid dans le dos" à l'idée d'être obligé de faire évacuer Tokyo.
«Je crois avoir fait ce que je devais » a-t-il répondu face à l'ampleur du drame et en dépit des cafouillage des premiers jours qui ont suivi le désastre.
Dans son analyse rétrospective, Naoto Kan s'est plaint de ne pas avoir été dans un premier temps suffisamment informé par l'opérateur de la centrale Tokyo électrique power (Tepco) -qui a envisagé un instant, selon son témoignage, de se retirer des centrales accidentées de Fukushima Daiichi et Daini. Si cela avait été le cas, dit-il, « il n'y aurait peut-être plus personne à Tokyo aujourd'hui (...). Nous avons fait des simulations d'évacuation sur 100 , 200 et 300 kilomètres autour de la centrale (...). Cela aurait inclu la région de Tokyo (...). Il aurait alors fallu évacuer quelque 30 millions d'habitants, ce qui aurait signifié la chute du Japon.»