Avec notre correspondante à Phnom Penh, Stéphanie Gée
De cette première rencontre entre les chefs de gouvernement thaïlandais et cambodgien, aucune grande déclaration n'est sortie. Sans tabou, tous les dossiers concernant leurs deux pays, jusqu'aux plus sensibles, ont été abordés. Pour l'heure, on se contente de gestes de bonne volonté pour affirmer que leur coopération démarre sous des cieux favorables.
Yingluck Shinawatra et Hun Sen ont convenu, sans plus de détails, du retrait de leurs troupes de la zone frontalière contestée et du déploiement d'observateurs indonésiens, conformément à une décision de la Cour internationale de La Haye de juillet. Ils se sont aussi engagés à reprendre les négociations sur le partage des réserves de gaz et de pétrole dans une zone de 27 000 km2, située dans le Golfe du Siam, que les deux royaumes se disputent.
Si la séduisante thaïlandaise n'est pas repartie avec la nouvelle de la libération de ses deux compatriotes, des nationalistes condamnés à 6 et 8 ans de prison pour espionnage sur le sol cambodgien, Hun Sen a promis de solliciter auprès du roi une réduction de leurs peines.
L'agenda de Thaksin ne sera, lui, pas politique, a assuré l'homme fort du Cambodge, entre une conférence sur l'avenir économique de l'Asie qu'il donnera et une traditionnelle partie de golfe entre les deux alliés.