Les tensions entre Cambodge et Thaïlande sont en voie d’apaisement

La victoire électorale en Thaïlande du parti de Thaksin Shinawatra, un ami du Premier ministre cambodgien Hun Sen, a ouvert un vrai espoir d'accalmie dans les relations entre les deux pays. Leurs relations sont envenimées depuis 2008 par une querelle frontalière, cristallisée autour d'un temple hindou du XIe siècle, marquée à plusieurs reprises par des affrontements meurtriers. La nouvelle donne ouvre la voie à une reprise du dialogue entre les deux parties.

Avec notre correspondante à Phnom Penh, Stépahanie Gée 

« C’est le début d’une nouvelle ère de coopération qui met fin à une période cauchemardesque », a annoncé Hun Sen, le Premier ministre de Cambodge, qui était des plus optimistes quant au rétablissement de la paix et de la confiance à la frontière avec son voisin thaïlandais. Le sujet ne resurgira plus lors des réunions de l’Association es nations d’Asie du Sud-Est (Asean) , dont les deux pays royaumes sont membres, se prend-t-il à espérer.

Des négociations doivent prochainement engager un programme de retrait des troupes armées dans la zone voisine du temple contesté. Si les pourparlers bilatéraux sur ce dossier épineux sont aujourd’hui possibles, les deux camps devront néanmoins accueillir des observateurs indonésiens sur leur territoire, conformément à une décision de la Cour international de justice (CIJ) rendue le mois dernier.

Tracé de la frontière

Un autre arrêt de la plus haute cour des Nations unies est attendu, portant sur le tracé de la frontière autour du temple de Preah Vihear. Cet arrêt pourrait alors décider du sort à donner à ce différend.

Des inconnues demeurent cependant : la position de l’armée thaïlandaise, qui peut prendre ses distances avec le nouveau gouvernement et la stabilité politique à Bangkok, souvent précaire.

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