La Cour déclare que les deux parties doivent retirer leur personnel militaire actuellement présent dans la zone démilitarisée provisoire et elle demande aux parties en question de s'abstenir de toute présence militaire dans cette zone, ainsi que de toute activité armée dirigée à l'encontre de celle-ci.
La Cour dit également que la Thaïlande ne devait pas faire obstacle au libre accès du Cambodge au temple de Preah Vihear, ni à la possibilité pour les Cambodgiens d'y ravitailler leur personnel non militaire. Elle ajoute que les deux parties devaient poursuivre leur coopération dans le cadre de l'organisation sous-régionale Asean (Association des Nations d'Asie du Sud-Est) et permettre notamment aux observateurs mandatés par l'Asean d'accéder à la zone, ce qui n'a pas été possible jusqu'ici en raison de l'opposition des Thaïlandais.
La Cour demande évidemment de s'abstenir de tout acte de nature à aggraver le conflit et elle attend que les deux parties lui communiquent des informations sur l'exécution de ces mesures dont elle souligne le caractère obligatoire.
Enfin, sans préjuger des décisions à venir sur le fond dont la Cour reste saisie, la CIJ estime que :
1- Les droits revendiqués par le Cambodge sur le temple sont « plausibles ».
2- Le lien est établi entre les droits du Cambodge et les mesures qu'il sollicite.
3- Il y a un risque réel de préjudice irréparable et donc il y a urgence.