Après une série de drames, la Russie va revoir l’organisation de l’ensemble de son secteur aérien

Une purge de l’ensemble de l’industrie aérienne russe, c’est ce qu’a ordonné Dmitri Medvedev après le crash d’un appareil Yakovlev de type Yak-42 mercredi dernier. Le président russe a exigé que soient fermées toutes les compagnies aériennes incapables d’assurer la sécurité de leur vol. Le ministère des Transports n’a pas encore établi la liste des entreprises menacées.

Avec notre correspondante à Moscou, Veronika Dorman

Un Yak 42 vieux de 18 ans s’est écrasé le 7 septembre près de la ville de Iaroslav, faisant 44 morts. C’est la quatrième catastrophe aérienne en Russie en moins de quatre mois. Après cette série de drames plusieurs modèles de fabrication soviétique ont été cloués au sol. Mais ce n’est peut-être pas suffisant pour lutter contre la décrépitude accélérée du parc aérien russe.

D’autres mesures sont d’ores et déjà prévues : pénalités pour la violation des normes de sécurité, simplification des procédures d’inspection des appareils, subventions des compagnies de charters certifiées. « La valeur de la vie humaine est au-dessus de tout, y compris du soutien de la production nationale. Si nous ne parvenons pas à produire des appareils de bonne qualité, il va falloir les acheter à l’étranger, même si cela coûte cher », a aussi déclaré Dmitri Medvedev.

La Russie n’est donc pas au bout de ses dépenses en matière de sécurité aérienne. En supprimant les vieux avions soviétiques des lignes aériennes, il faudra aussi mettre à niveau des dizaines d’aéroports régionaux qui ne peuvent pas, actuellemen,t accueillir des appareils plus modernes.
 

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