La démission du ministre de l'Economie, qui était en fonctions depuis à peine une semaine, était politiquement nécessaire, après le tollé suscité par une plaisanterie qu'il avait faite concernant la radioactivité autour de la centrale accidentée de Fukushima. Hachiro, qui venait de visiter le site de la centrale, avait fait mine de frotter son costume à celui d'un journaliste, en lui disant : « Je vais vous contaminer ». Le même ministre avait déclaré que la zone évacuée aux alentours de la centrale était une zone « de mort » -déclaration jugée offensante pour les victimes de la catastrophe.
L'opposition, qui avait immédiatement dénoncé cette remarque et cette plaisanterie comme autant de preuves d'insensibilité et de mauvais goût, avait demandé au Premier ministre de renvoyer leur auteur. Le chef du gouvernement de centre-gauche, Yoshihiko Noda, est la cible des attaques de ses adversaires politiques, au sujet des ministres sans expérience qu'il a nommés à des postes clés de son équipe - comme Yoshio Hachiro, agronome de formation.
En sa qualité de ministre du Commerce, il devait définir la nouvelle politique énergétique du Japon, traumatisé par l'accident nucléaire du 11 mars.