Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Les pluies torrentielles du typhon Talas, le plus meurtrier au Japon depuis octobre 2004, laissent derrière elles des scènes de désolation rappelant celles observées après le tsunami géant du 11 mars. Les chaînes de télévision montrent des voitures empilées contre des murs, des maisons en mille morceaux...
Les vents du typhon ont aussi balayé les zones sinistrées par le séisme et le tsunami. La région du Tōhoku, au nord-est du Japon, n’est plus qu’une succession de montagnes de débris : 25 millions de tonnes de déchets ramassés s'amoncellent. Certains sont toxiques ou radioactifs. Les vents du typhon ont dispersé des particules de débris contaminés, dangereux pour la santé humaine.
Dans les régions proches de la centrale de Fukushima, des boues d’épuration présentent des niveaux de radiation élevés. Le typhon Talas sape encore plus le moral des survivants du tsunami, des réfugiés du nucléaire qui attendent toujours que l’Etat leur présente un plan de reconstruction de leur région.