C’est presque un déplacement incontournable pour le président français. Nicolas Sarkozy, à quelques mois de la présidentielle, est attendu en Nouvelle-Calédonie dans le territoire ultramarin qui l’a le mieux élu en 2007 avec près de 63% des voix.
Une première visite dans le Pacifique sud qui s’annonce pourtant difficile alors que l’archipel calédonien est en proie à de très fortes tensions sociales qui ont même dégénéré, début août, en affrontements meurtriers : quatre morts, trente blessés sur l’île de Maré à deux cents kilomètres à l’est de Nouméa lors d’un conflit lié à la fois à la hausse des prix de la compagnie aérienne locale Aircal, mais également à des litiges d’ordre foncier entre les chefferies kanakes.
On est loin encore des graves violences des années 1980, mais il y a là de quoi inquiéter l’Elysée alors que la Nouvelle-Calédonie est engagée dans un vaste processus d’autonomie qui, selon l’accord de Nouméa signé en 1998, permettra aux Calédoniens de choisir d’accéder ou non à l’indépendance entre 2014 et 2018.
Nicolas Sarkozy devra donc jouer les pacificateurs, mais il entend visiblement le faire à sa manière, avec fermeté. Le président a ainsi d’ores et déjà indiqué qu’il annoncerait à Nouméa de nouvelles mesures pour lutter contre la hausse de la délinquance.