Avec notre correspondant en Inde, Sébastien Farcis
« Nous voulons une loi anti-corruption efficace, et tous les obstacles qui sont sur notre chemin doivent être retirés ». Ces mots volontaristes marquent un pas en avant très clair du Premier ministre, vers l’équipe d’Anna Hazare et les milliers de manifestants qui défilent encore dans les rues indiennes ce samedi. Une volonté d’apaisement aussi, trois jours après avoir condamné une grève de la faim « illégale ».
Mais concrètement, ces obstacles restent nombreux : il reste par exemple inenvisageable, pour la majorité parlementaire, de faire passer le Premier ministre sous le contrôle de cet organe anti-corruption qui doit être créé, alors que c’est l’une des revendications principales d’Anna Hazare.
Les manifestants demandent aussi un contrôle accru des juges et des hauts fonctionnaires. Autant de points qu’il faudra négocier rapidement : Anna Hazare a fixé la date limite pour ces modifications au 30 août, qui coïncide avec la fin de la session parlementaire.