Avec notre correspondant à Londres, Adrien Moss
Le British Council, le bras culturel de la diplomatie britannique, c’est 6 800 personnes employées dans une centaine de pays. Il est présent à Kaboul depuis 46 ans. Malgré des doubles murs, un sas d’entrée blindé ainsi qu’une garde composée notamment d’anciens Gurkhas, c’est une cible relativement facile.
Les kamikazes ont fait sauter les murs d’enceinte. Deux enseignantes ont eu le temps de se réfugier dans une pièce blindée dans les locaux avant le début des combats qui ont fait rage pendant huit heures. C’est la police afghane, appuyée par des commandos néo-zélandais, qui est venue à bout des attaquants. Le premier ministre David Cameron les a félicités après avoir condamné cette attaque qui, promet-il, n’arrêtera pas le travail vital du British Council pour apporter la paix et la stabilité en Afghanistan.
Les talibans avaient choisi une date symbolique : le jour du 92ème anniversaire de l’indépendance de l’Afghanistan, qui faisait auparavant partie de l’empire britannique. Alors que les 9000 soldats britanniques s’apprêtent à partir, les experts militaires soulignent, à Londres, la nécessité de renforcer la formation des forces afghanes qui seront bientôt seules contre les talibans.