Avec notre envoyé spécial en Afghanistan, Olivier Fourt
Le nombre de bombes artisanales, placées dans la zone où opèrent les soldats français, a doublé depuis l'an dernier. Ces explosifs, dissimulés sur les bords des routes, représentent la principale menace en Afghanistan. « C’est une année difficile mais il faut bien voir que les trois quarts des engins improvisés, posés par les insurgés, sont détectés et détruits par les troupes françaises en opération et le risque zéro n’existe pas », affirme le capitaine de frégate, Bertrand Bono, porte-parole adjoint de l'état major des armées à Paris.
En principe, des démineurs vérifient la route avant le passage des convois, mais il arrive que les charges ne soient pas détectées. La difficulté pour eux est qu'il n'y a pas deux bombes qui se ressemblent, et que les modes de mise à feu varient. « Soit ce sont vraiment des choses faites à base d’explosifs militaires, soit c’est à partir de ce qu’ils ont trouvé, des engrais ou autre chose. La plupart du temps, la charge est déclenchée par un insurgé qui est à côté de la route et qui nous observe. Donc il la déclenche à notre passage », explique le capitaine Hugues, membre du Détachement d'ouverture d’itinéraire piégé (DOIP) basé à Nijrab en Kapisa.
En Afghanistan, les premières victimes des bombes artisanales sont les civils. En 2010, 900 Afghans ont été tués par ces engins.