Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Les bourses ce matin tentent de garder leur sang-froid. Il faut dire qu’elles ont perdu 10 % de leur valeur la semaine dernière. Ce qui les retient de sombrer davantage dans la mélancolie, ce sont deux annonces : l’une du G7 qui prendra toutes les mesures nécessaires pour assurer la stabilité financière et la croissance, selon le ministre japonais des Finances. L’autre, de la Banque centrale européenne. Promis, juré, elle va acheter des bons d’Etat de l’Italie et de l’Espagne.
Pour le moment, les investisseurs en Asie accordent le bénéfice du doute au G7 et à la BCE même si leur confiance dans ces deux institutions ne dépassent pas zéro.
Le patron de la banque Sumitomo Mitsui à Tokyo note que la capacité d’intervention du G7 est limitée par les pressions inflationnistes, l’austérité budgétaire, des taux d’intérêt déjà proches de zéro aux Etats-Unis et en Europe.
Et pour l’économiste Nouriel Roubini, la capacité du G7 à éviter une sévère récession à l’économie mondiale relève presque de la mission impossible.